Le billet d'humeur d'Albert

Le billet d'humeur d'Albert

Faut-il abolir l’impôt sur le revenu ?

C’est l’idée lancée par Franck Allisio, le président des Jeunes Actifs de l’UMP dans les Echos de lundi. D’après lui, il s’agit d’un impôt dont le rendement est extrêmement faible et le choc créé par cette suppression brutale permettrait une relance par la consommation massive. Dans la pratique cela reviendrait à augmenter brutalement le salaire net de tous les salariés en espérant que ceux-ci dépensent plus et créent ainsi de la croissance. Le manque à gagner pour l’état serait ensuite compensé par cette croissance.

 

A  mon sens, c’est prendre le problème à l’envers. Les finances publiques de la France sont mal en point. J’irais même jusqu’à reprendre les mots de François Fillon pour qualifier la France d’un état en quasi faillite.

 

Cela n’est malheureusement  pas le résultat d’un impôt trop important (même si l’on peut évidemment admettre que les impôts freinent l’innovation, l’entreprenariat…), mais la conséquence du fait que depuis des décennies, le poids de la dépense publique n’a fait que croitre. Le mille feuille administratif n’a fait qu’augmenter, des décisions absurdes ont été mises en œuvre de manière démagogique (les 35h à l’hôpital…), de mauvais investissements ont été faits (crédit lyonnais…). Face à ces dépenses démesurées, aucune mesure forte n’a été réellement mise en œuvre pour limiter le poids de la sphère publique et les acteurs étatiques se sont appuyés sans limite sur l’endettement (qui est d’ailleurs le deuxième poste de dépense de l’état).

 

La mesure préconisée par Franck Allisio forcerait l’état à encore une fois augmenter son endettement dans l’espoir d’une hypothétique relance. Or, dans une économie mondialisée comme la notre, il ne faut plus espérer compter sur ces « chocs de relance ». D’une part, car les Français sont profondément inquiets et ont une tendance forte à épargner plutôt que consommer (difficile de les blâmer quand la grande majorité d’entre eux a subi des hausses successives de prélèvements dans un contexte économique morose). Ensuite, car une grande partie de cette consommation théorique part vers l’étranger (achats de biens importés, etc …).

 

Le seul chemin possible est une simplification de notre structure étatique et un recentrage de l’état sur ces missions régaliennes.

 

Les recettes sont connues. Il  suffit par exemple de s’appuyer sur les rapports réguliers de la cour des comptes pour trouver toute une série de mesures faciles à mettre en œuvre. La plupart de ces actions seront impopulaires (notamment auprès des élus)  et demande un courage politique fort.

 

A la vue de la grogne qui monte de toutes les provinces de France, il me semble que c’est le moment d’avoir un discours de vérité envers les Français. Ceux-ci attendent de leurs institutions de vraies réformes pour réduire les dépenses de l’état.

 

D’abord, une réduction des dépenses et de l’endettement, ensuite une réduction de l’impôt, c’est ce que ferait tout bon père de famille, c’est également ce que nous préconisons pour la France !

 

Nous entrons en période de campagnes électorales et nous risquons de voir fleurir le genre de discours « demain on rase gratis » de Franck Allisio. Je compte sur vous pour ne pas vous laissez berner.

 

A très vite !

 

Albert



15/10/2013
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