Revirement du gouvernement sur l’interdiction des feux de cheminées : la revanche du pays réel sur les démagogues qui nous gouvernent !
Pas facile aujourd’hui de comprendre les politiques écologiques en France. Pas facile de voir une cohérence dans la succession d’annonces contradictoires sur les différents projets d’aménagement du territoire (Aéroport de Notre Dame des Landes, Barrage de Sivens…). Pas facile enfin de ne pas douter d’un gouvernement qui semble n’utiliser les questions écologiques que pour détourner l’attention de la difficile situation économique de l’Etat.
L’affichage est excellent. Pour qui suit ainsi les conférences de presse des membres du gouvernement et s’intéresse à la chose publique, il est aisé de constater que le développement tel que préconisé par le pouvoir socialiste ne doit plus être « économique » (trop ennuyeux surtout en l’absence de toute croissance), voir même pourquoi pas « culturel » (trop marqué depuis le grand timonier), mais doit avant tout s’attacher à être « durable ».
Peu importe que personne ne comprenne réellement ce que cela veut dire et que ce soit avant tout un concept emprunté à nos amis Anglos saxons (sustainable developement). A marche forcée, il nous faut conquérir la « durabilité ». Pour cela, toute étude scientifique ou statistique allant dans le bon sens peut servir de nouvelles tables des lois et justifier les décisions les plus dénuées de bon sens.
Ainsi, à défaut de pouvoir interdire les pets de vache à la campagne (responsables également selon de très savantes études d’une partie non négligeable du réchauffement climatique), le pouvoir s’était attaqué avec courage aux feux de cheminée en Ile de France. Les arguments philosophiques sont pourtant nombreux pour défendre l’un des derniers espaces de liberté des quelques rares privilégiés ayant encore une cheminée en région. Sans même avoir de cheminée, nous sommes nombreux a apprécier l’odeur légère du feu dans certaines rues calmes de Paris les soirs humides d’hiver.
Mais il est loin le temps où seule la droite incarnait l’ordre moral et s’immisçait dans la vie privée de nos concitoyens. La police désormais allait pouvoir littéralement inspecter les foyers. On imagine sans peine les scènes comiques que ces contrôles n’allaient pas manquer de provoquer, les braves inspecteurs des cendres et des tisons tambourinant aux portes, les familles tentant de camoufler le foyer criminel à grands seaux d’eau…
Constatant toute la bêtise et la vacuité d’une telle interdiction, la madone du Poitou semble donc aujourd’hui faire machine arrière. Il est vrai qu’elle semble n’avoir sur le sujet pas de véritable religion, elle qui n’hésitait pas à demander récemment la gratuité des autoroutes le week-end (pour encourager la voiture au détriment du train ?) et à mis fin à l’écotaxe.
Ainsi donc, au grès des changements de cap et des annonces sans suivi de notre ministère de l’écologie (pardon du développement durable), on distingue en fait la réalité de ce qu’est réellement pour notre pouvoir socialiste ce que nous appelions autrefois la protection de la nature: Un outil de communication au service d’un gouvernement dépassé.
Faut-il cautionner la violence des bonnets rouges?
Nous avons lors des manifestations de la manif pour tous été nombreux à défiler dans les rues de France. Je me souviens qu'il fallait alors se compter sans cesse. C'était le mot d'ordre absolu. Tous les 500 mètres, il y avait des bornes de comptage où nous devions passer en écartant les mains pour bien occuper le mètre carré réglementaire. Gare à celui qui marchait sur le trottoir, il était immédiatement rappelé à l’ordre par un sbire de Frigide pour rejoindre la zone qui rentrait dans le « comptage ».
Alors nous avons compté. Tel des Shadocks, nous avons compté. La rue ne suffisant pas, nous avons pétitionné. Des centaines de bonnes volontés ont alors comptées les pétitions. Et puis nous avons recompté.
Mais en face, le pouvoir nous a rit au nez protestant que la rue ne gouvernerait pas. Face aux pacifiques, il s’est même amusé à les persécuter en les trainant dans les commissariats de Paris dans la plus totale illégalité.
Alors aujourd’hui, quand il suffit de 500 bretons et de 3 portiques détruits pour faire reculer ce même gouvernement, je me demande si le gouvernement n’est pas tout seul en train de légitimer l’action violente.
A très vite !
Albert
Antiparlementarisme
Je retrouve dans ma bibliothèque un vieux cadeau de Noël: Le dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle sous la direction de Jean-François Sirinelli. Etant dans une période de lecture de dictionnaire (de A à Z), j'arrive aujourd'hui à l'entrée Antiparlementarisme. On y apprends que l'antiparlementarisme a toujours été très fort sous la 3e et 4e république et que ce ne sont que les institutions de la 5e, et notamment l'instauration de l'élection du président de la République au suffrage universel, qui ont permis d'assoir la légitimité du politique.
Plus intéressant encore, et sans doute sans que les auteurs ne l'aient anticipé, les différents facteurs qui "font monter" l'antiparlementarisme sont une fois encore bien présent en cette fin d'année 2013:
-Une classe politique vieillissante et déconsidérée par des revirements idéologiques (qui sait réellement ce que pensent nos hommes politiques sur les sujets de société ou sur l'économie?)
-Des liens financiers obscures entre les acteurs de pouvoirs et le secteur privé (Affaire Cahuzac, Ecomouv)
-Des forces d'opposition déconsidérées qui cédent la place à des acteurs non conformes (hier, les ligues, aujourd'hui les bonnets rouges)
L'antiparlementarisme s'exprimant généralement en grande partie contre le pouvoir en place, notre gouvernement socialiste n'a pas fini de souffrir.
A très vite!
Albert
Léonarda au Kosovo, des douaniers à la douane ?
Je vois un certain nombre de points positifs à l’affaire Léonarda, comme il est désormais de tradition de nommer ce fait divers un peu sordide :
1/La presse a reparlé de Mitrovica et du Kosovo que je connais bien (pour des raisons que je détaillerais peut être un jour) et tout le monde peut désormais s’affirmer expert de la situation de la communauté rom au Kosovo. Celle-ci vit (survit) de l’argent de la communauté internationale dans des maisons reconstruites par l’OTAN, jusqu’à peu protégées par des gendarmes français. Il est dommage que les journalistes n’aient pas été un peu plus curieux. Ils auraient découverts que les Roms sont persécutés par les Kosovars « albanais » pour avoir été les informateurs de l’ancien pouvoir serbe, pouvoir serbe que nous avons contribué à chasser lors de l’intervention de l’OTAN en 1998 …
2/Le président Hollande s’est ridiculisé et s’enfonce encore un peu plus dans les sondages, ce qui est toujours plaisant.
3/La gauche a encore une fois montré sa grande hypocrisie et son manque de courage. Entre des verts qui critiquent (mais pas trop forts), des ministres qui tentent de régler le compte de Manuel Valls, ce dernier qui se prépare à la fonction suprême et un premier secrétaire du PS bâillonné tel le barde d’Asterix, tous les acteurs de la grande farce étaient présents.
En revanche, je suis très circonspect sur le pseudo débat qui s’est ouvert sur l’immigration et sur l’acquisition de la nationalité en France. Encore une fois, il semble que sous couvert de grandes prises de positions et de diatribes appuyées, on oublie l’essentiel qui est que la France est totalement démunie face à l’immigration.
Je recommande donc à nos politiques de reconnaitre l’échec de l’espace Schengen dans ce domaine. Tout en conservant le libre échange économique, pourquoi ne pas utiliser les possibilités laissées par le traité de remise en place de contrôles à la frontière ?
Juridiquement, l’Etat français a tout à fait le droit d’enregistrer les arrivées et les départs de citoyens européens (dont les roms de Roumanie) et de leur demander des comptes sur leurs activités sur notre territoire. En cas de comportement contraire à l’ordre public (et cela peut être facilement caractérisé notamment par un trouble à l’ordre public pour campement illégal), les expulsions peuvent être facilement décidés et assortis d’interdictions de séjour que nous serons alors en mesure de faire appliquer car il y aura de nouveaux des douaniers à la frontière.
Entre le coût d’une remise en place d’une douane à nos frontières et celui des conséquences de l’arrivée sur le territoire d’une population non contrôlée, je pense que la population est en droit de choisir. Une fois la situation stabilisée et la souveraineté de la France rétablie, il sera alors grand temps d’entamer de grands débats sur le droit du sol !
A très vite
Albert