Le billet d'humeur d'Albert

Le billet d'humeur d'Albert

Politique Publique


Faut-il cautionner la violence des bonnets rouges?

Nous avons lors des manifestations de la manif pour tous été nombreux à défiler dans les rues de France. Je me souviens qu'il fallait alors se compter sans cesse. C'était le mot d'ordre absolu. Tous les 500 mètres, il y avait des bornes de comptage où nous devions passer en écartant les mains pour bien occuper le mètre carré réglementaire. Gare à celui qui marchait sur le trottoir, il était immédiatement rappelé à l’ordre par un sbire de Frigide pour rejoindre la zone qui rentrait dans le « comptage ».

 

Alors nous avons compté. Tel des Shadocks, nous avons compté. La rue ne suffisant pas, nous avons pétitionné. Des centaines de bonnes volontés ont alors comptées les pétitions. Et puis nous avons recompté.

 

Mais en face, le pouvoir nous a rit au nez protestant que la rue ne gouvernerait pas. Face aux pacifiques, il s’est même amusé à les persécuter en les trainant dans les commissariats de Paris dans la plus totale illégalité.

 

Alors aujourd’hui, quand il suffit de 500 bretons et de 3 portiques détruits pour faire reculer ce même gouvernement, je me demande si le gouvernement n’est pas tout seul en train de légitimer l’action violente.

 

A très vite !

 

Albert


11/11/2013
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Antiparlementarisme

Je retrouve dans ma bibliothèque un vieux cadeau de Noël: Le dictionnaire historique de la vie politique française au XXe siècle sous la direction de Jean-François Sirinelli. Etant dans une période de lecture de dictionnaire (de A à Z), j'arrive aujourd'hui à l'entrée Antiparlementarisme. On y apprends que l'antiparlementarisme a toujours été très fort sous la 3e et 4e république et que ce ne sont que les institutions de la 5e, et notamment l'instauration de l'élection du président de la République au suffrage universel, qui ont permis d'assoir la légitimité du politique.

 

Plus intéressant encore, et sans doute sans que les auteurs ne l'aient anticipé, les différents facteurs qui "font monter" l'antiparlementarisme sont une fois encore bien présent en cette fin d'année 2013:

 

-Une classe politique vieillissante et déconsidérée par des revirements idéologiques (qui sait réellement ce que pensent nos hommes politiques sur les sujets de société ou sur l'économie?)

-Des liens financiers obscures entre les acteurs de pouvoirs et le secteur privé (Affaire Cahuzac, Ecomouv)

-Des forces d'opposition déconsidérées qui cédent la place à des acteurs non conformes (hier, les ligues, aujourd'hui les bonnets rouges)

 

L'antiparlementarisme s'exprimant généralement en grande partie contre le pouvoir en place, notre gouvernement socialiste n'a pas fini de souffrir.

 

A très vite!

 

Albert


10/11/2013
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Léonarda au Kosovo, des douaniers à la douane ?

Je vois un certain nombre de points positifs à l’affaire Léonarda, comme il est désormais de tradition de nommer ce fait divers un peu sordide :

 

 1/La presse a reparlé de Mitrovica et du Kosovo que je connais bien (pour des raisons que je détaillerais peut être un jour) et tout le monde peut désormais s’affirmer expert de la situation de la communauté rom au Kosovo. Celle-ci vit (survit) de l’argent de la communauté internationale dans des maisons reconstruites par l’OTAN, jusqu’à peu protégées par des gendarmes français. Il est dommage que les journalistes n’aient pas été un peu plus curieux. Ils auraient découverts que les Roms sont persécutés par les Kosovars « albanais » pour avoir été les informateurs de l’ancien pouvoir serbe, pouvoir serbe que nous avons contribué à chasser lors de l’intervention de l’OTAN en 1998 …

 

2/Le président Hollande s’est ridiculisé et s’enfonce encore un peu plus dans les sondages, ce qui est toujours plaisant.

 

3/La gauche a encore une fois montré sa grande hypocrisie et son manque de courage. Entre des verts qui critiquent (mais pas trop forts), des ministres qui tentent de régler le compte de Manuel Valls, ce dernier qui se prépare à la fonction suprême et un premier secrétaire du PS bâillonné tel le barde d’Asterix, tous les acteurs de la grande farce étaient présents.

 

 

En revanche,  je suis très circonspect sur le pseudo débat qui s’est ouvert sur l’immigration et sur l’acquisition de la nationalité en France. Encore une fois, il semble que sous couvert de grandes prises de positions et de diatribes appuyées, on oublie l’essentiel qui est que la France est totalement démunie face à l’immigration.

 

Je recommande donc à nos politiques de reconnaitre l’échec de l’espace Schengen dans ce domaine. Tout en conservant le libre échange économique, pourquoi ne pas utiliser les possibilités laissées par le traité de remise en place de contrôles à la frontière ?

 

Juridiquement, l’Etat français a tout à fait le droit d’enregistrer les arrivées et les départs de citoyens européens (dont les roms de Roumanie) et de leur demander des comptes sur leurs activités sur notre territoire. En cas de comportement contraire à l’ordre public (et cela peut être facilement caractérisé notamment par un trouble à l’ordre public pour campement illégal), les expulsions peuvent être facilement décidés et assortis d’interdictions de séjour que nous serons alors en mesure de faire appliquer car il y aura de nouveaux des douaniers à la frontière.

 

Entre le coût d’une remise en place d’une douane à nos frontières et celui des conséquences de l’arrivée sur le territoire d’une population non contrôlée, je pense que la population est en droit de choisir. Une fois la situation stabilisée et la souveraineté de la France rétablie, il sera alors grand temps d’entamer de grands débats sur le droit du sol !

 

A très vite

Albert


23/10/2013
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Faut-il abolir l’impôt sur le revenu ?

C’est l’idée lancée par Franck Allisio, le président des Jeunes Actifs de l’UMP dans les Echos de lundi. D’après lui, il s’agit d’un impôt dont le rendement est extrêmement faible et le choc créé par cette suppression brutale permettrait une relance par la consommation massive. Dans la pratique cela reviendrait à augmenter brutalement le salaire net de tous les salariés en espérant que ceux-ci dépensent plus et créent ainsi de la croissance. Le manque à gagner pour l’état serait ensuite compensé par cette croissance.

 

A  mon sens, c’est prendre le problème à l’envers. Les finances publiques de la France sont mal en point. J’irais même jusqu’à reprendre les mots de François Fillon pour qualifier la France d’un état en quasi faillite.

 

Cela n’est malheureusement  pas le résultat d’un impôt trop important (même si l’on peut évidemment admettre que les impôts freinent l’innovation, l’entreprenariat…), mais la conséquence du fait que depuis des décennies, le poids de la dépense publique n’a fait que croitre. Le mille feuille administratif n’a fait qu’augmenter, des décisions absurdes ont été mises en œuvre de manière démagogique (les 35h à l’hôpital…), de mauvais investissements ont été faits (crédit lyonnais…). Face à ces dépenses démesurées, aucune mesure forte n’a été réellement mise en œuvre pour limiter le poids de la sphère publique et les acteurs étatiques se sont appuyés sans limite sur l’endettement (qui est d’ailleurs le deuxième poste de dépense de l’état).

 

La mesure préconisée par Franck Allisio forcerait l’état à encore une fois augmenter son endettement dans l’espoir d’une hypothétique relance. Or, dans une économie mondialisée comme la notre, il ne faut plus espérer compter sur ces « chocs de relance ». D’une part, car les Français sont profondément inquiets et ont une tendance forte à épargner plutôt que consommer (difficile de les blâmer quand la grande majorité d’entre eux a subi des hausses successives de prélèvements dans un contexte économique morose). Ensuite, car une grande partie de cette consommation théorique part vers l’étranger (achats de biens importés, etc …).

 

Le seul chemin possible est une simplification de notre structure étatique et un recentrage de l’état sur ces missions régaliennes.

 

Les recettes sont connues. Il  suffit par exemple de s’appuyer sur les rapports réguliers de la cour des comptes pour trouver toute une série de mesures faciles à mettre en œuvre. La plupart de ces actions seront impopulaires (notamment auprès des élus)  et demande un courage politique fort.

 

A la vue de la grogne qui monte de toutes les provinces de France, il me semble que c’est le moment d’avoir un discours de vérité envers les Français. Ceux-ci attendent de leurs institutions de vraies réformes pour réduire les dépenses de l’état.

 

D’abord, une réduction des dépenses et de l’endettement, ensuite une réduction de l’impôt, c’est ce que ferait tout bon père de famille, c’est également ce que nous préconisons pour la France !

 

Nous entrons en période de campagnes électorales et nous risquons de voir fleurir le genre de discours « demain on rase gratis » de Franck Allisio. Je compte sur vous pour ne pas vous laissez berner.

 

A très vite !

 

Albert


15/10/2013
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